Aide médicale d’Etat : les risques
Publié le 02 octobre 2012 dansJusque juillet dernier, pour être soigné en France, un étranger en situation irrégulière devait s’acquitter d’une franchise de 30 euros et demander l’accord préalable de la Caisse primaire d’assurance maladie pour des interventions supérieures à 15000 euros. A peine arrivés à l’Assemblée nationale, la nouvelle majorité a supprimé ces dispositions dans le Projet de loi de finances rectificatives. Ce mardi, nous examinions en Commission des affaires sociales, une proposition de loi portée par des députés Ump, visant à revenir sur les règles d’avant. Nous avons une volonté commune de lutter contre le racisme et la xénophobie, nous avons une volonté commune de bonne intégration des étrangers en situation régulière. La suppression du forfait et de la demande préalable portent en elles le germe d’un sentiment d’inéquité et prend le risque, à l’inverse, de raviver le rejet de l’autre. Comment en effet justifier près des assurés sociaux ce traitement de faveur ?