On ne vous dit pas tout
Publié le 18 janvier 2013 dansCe midi, je participais à un débat avec François André, député PS d’Ille-et-Vilaine, sur TVR 35. Les journalistes nous ont essentiellement interrogés sur le mariage pour tous et la situation au Mali et il n’est resté que 3 minutes pour tenter d’évoquer les questions économiques et sociales. Dommage. Car pour préparer cette émission, j’avais fait les comptes des impôts, taxes et minorations de revenus, consécutives aux décisions du gouvernement et de la majorité parlementaire. Edifiant. Et qu’on ne nous dise pas que cela ne touche qu’un Français sur 10. C’est l’inverse. Cela touche 9 Français sur 10 et donc, la classe moyenne. Voici la liste, non exhaustive :…
Suppression des allègements de charges sur les heures supplémentaires et fiscalisation de ces heures supp., augmentation de 8 à 20% du forfait social (intéressement et participation), gel du barème de l’impôt sur le revenu, diminution du quotient familial, diminution du plafond des niches à 10000 euros (ce qui risque de « plomber » le « dufflot », qui remplace le « scellier » dans l’investissement locatif), fin de la déclaration au forfait pour les emplois familiaux, surtaxe sur les plus values immobilières, durcissement du malus automobile, augmentation de la redevance et de taxe sur la bière, augmentation du prélèvement sur les travailleurs indépendants, hausse de la TVA (les artisants du batiment manifestent)… Et tout le reste… Le crédit d’impôt compétivité emploi, sur lequel la majorité parlementaire fonde beaucoup d’espoir, c’est 20 milliards d’allègements de charges pour les entreprises, mais pas toutes et sous certaines conditions pour les éligibles, conditions pas si claires que cela, avec effet seulement en 2014 et après une ponction en 2012 de 13 milliards ! Et ce n’est pas tout ! Parmi les réjouissances à venir : la désindexation des retraites, l’augmentation de la CSG, la baisse du taux du livret A à 1,75, l’écotaxe… Vraiment fâcheux de n’avoir pu le rappeler aux spectateurs de TV Rennes. Mais à vrai dire, chacun a pu s’en rendre compte que son pouvoir d’achat a baissé. C’était çà le changement ?