Bien petite mobilisation pour une si « grande » loi
Publié le 16 mars 2013 dansCette semaine, nous avons examiné la loi, dite de « refondation » de l’école… qui n’a de refondation que le nom. Création de 60000 postes et de l’école supérieure du professorat. Mais encore ? Cette loi qui aurait dû faire l’objet d’une vaste concertation avec les enseignants, les familles, et l’ensemble de la communauté éducative, n’est pas à la hauteur des défis de l’école. Elle est même bien « conservatrice » là où il aurait fallu « bouger les lignes » à tous les niveaux. Bizarrement pour un texte « fondateur », il n’a passionné que très peu de députés de la majorité. Ce jeudi matin par exemple, ils n’étaient qu’entre 20 et 30 dans l’hémicycle. Quel contraste avec la mobilisation pour le texte sur le mariage pour tous, où ils se sont relayés jour et nuit pendant 15 jours ! Où sont dont les priorités de cette majorité ? Comme à l’accoutumée, le millier d’amendements des députés Ump n’ont pas trouvé grâce aux yeux du rapporteur ou des ministres – j’en ai personnellement déposé ou cosigné une vingtaine. Je ne citerais qu’un exemple : notre amendement visant à ouvrir les Ecoles supérieures du professorat sur le monde de l’entreprise. « Défavorable »… sans même argumenter et alors que, dans le discours, le Ministre de l’Education prétend vouloir améliorer l’orientation professionnelle des éleves… Mais il y a aussi dans cette loi la réaffirmation du collège unique, ce collège qui produit les 120000 jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ! Où encore la mise en place du fond de compensation de la réforme – si controversée des rythmes scolaires – : pas à la hauteur des charges à venir. Ou encore la généralisation de l’accueil des enfants de moins de 3 ans à la maternelle : idéologique… Bref, une occasion manquée pour remettre l’école sur les rails de la réussite pour chacun.