Le Président a échoué à l’examen de 1ère année

Il y a comme une indécence à voir le Président de la République se pavaner devant les caméras de télévision et signer des autographes à l’occasion de « ses sorties » orchestrées par ses conseillers en communication au cœur de l’été. Si comme il feint de le déclarer, l’emploi est la première préoccupation des Français, pourquoi avoir détricoté tout ce qui avait été porté par ses prédécesseurs pour créer de la croissance : TVA antidélocalisation, baisse des charges sociales, défiscalisation des heures supplémentaires, maîtrise de la dépense publique et objectif de réduction des impôts. Force est de constater que la majorité a préféré occuper l’agenda parlementaire de l’année passée à d’autres sujets que celui de la lutte pour l’emploi, notamment l’emploi durable des jeunes : mariage pour tous, patrimoine des élus, cumul des mandats… Le résultat est là. Le chômage n’a cessé d’augmenter, le pouvoir d’achat des classes moyennes a diminué (un Français sur deux ne part pas en vacances cette année et quand il part en famille, il en réduit la durée et limite ses dépenses) ;  dans ce contexte, les dispositifs imaginés par le gouvernement se révèlent peu efficaces. Un exemple parmi d’autres : malgré la pression inouïe mise sur les acteurs de l’emploi, les administrations et les entreprises, on est encore loin des 100000 emplois dits « d’avenir »… Voilà donc un Président de la République qui a échoué à son examen de première année, qui pensait réussir au rattrapage mais va devoir se rendre à l’évidence : trop de fondamentaux économiques et sociaux « en cours d’acquisitiVoir voire « non acquis », provoquent une défiance durable.