Rythmes scolaires : un casse tête qui coûte très cher

Publié le 24 septembre 2013 dans

Le Ministre de l’Education Nationale a pris la décision par voie de décret de réformer les rythmes scolaires, sans même en avoir débattu au Parlement. Pourtant , cette décision unilatérale vient bouleverser la vie de millions d’enfants et de familles. Elle impacte les méthodes de travail de l’ensemble de la communauté éducative et laisse les collectivités locales, singulièrement en milieu rural, face à des difficultés insurmontables, tant organisationnelles que financières. Les communes pouvaient décider d’appliquer cette réforme dès cette rentrée 2013. En France 17 % seront  effectivement concernées. En Ille-et-Vilaine,  seules 32 communes sur 311 vont expérimenter. N’est ce pas la preuve d’un manque d’adhésion à cette réforme… qui, malgré la “carotte” financière de 50 euros par élève, n’a pas connu le succès escompté par le Ministre. Si rien ne change, toutes les communes devront “y être passées” à la rentrée 2014, qui ignorent si elles bénéficieront d’une aide et de quel montant. A l’heure où le gouvernement fait croire à une pause fiscale et prétend maitriser la dépense publique, c’est une charge supplémentaire de 600 millions qu’il s’impose et répercute sur les collectivités locales : 150 à 250 euros par élève par commune et pour le Département d’Ille-et-Vilaine 600000 euros de plus pour organiser le transport scolaire ! Est-ce bien raisonnable ? Et au fait, est il vraiment prouvé que la semaine des 4 jours et demi sert l’intérêt de l’enfant et facilite l’apprentissage des savoirs fondamentaux ? La Bretagne qui pratique les 4 jours depuis plus de 20 ans n’est elle pas souvent citée pour ses meilleurs résultats ? Et puis comment expliquer que le ministre veuille réformer les rythmes scolaires sans évoquer la question des vacances et sans avoir attendu les propositions des enseignants à qui il vient de demander de revisiter les programmes ? Manifestement, il y a un défaut de méthode évident et un déficit de cohérence. Lors de la présentation du rapport de la mission “emplois d’avenir” mercredi dernier, le Président de l’Assemblée Nationale s’est félicité de cette nouvelle voie offerte au Parlement d’évaluer une disposition du gouvernement, sans attendre son effectivité mais en cours de mise en oeuvre. Claude Bartolone a cité deux exemples : la loi sur la sécurisation et… la réforme des rythmes scolaires… Chiche…

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