Pour la reconnaissance, contre la méthode
Publié le 02 décembre 2014 dansComme mes collègues députés Ump favorables à la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés de l’Etat israélien, je n’ai pas voté pour la résolution des députés socialistes, mais je n’ai pas non plus voté contre. Attachée à une reprise sans délai des négociations devant aboutir à un règlement définitif de ce terrible conflit israélo-palestinien qui n’a que trop duré et endeuillé, j’ai tenu à participer au vote, mais ai, en conscience, choisi l’abstention ; parce que je refuse l’instrumentalisation d’un sujet aussi sensible à des fins de politique politicienne (le Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères étaient absents au moment de l’explication de vote !), parce que j’estime que le Président de la République ne devrait pas avoir besoin d’attendre le vote d’une résolution de l’Assemblée nationale pour prendre l’initiative d’entraîner nos partenaires européens vers le soutien au niveau international, à un processus de paix durable. « Le processus de paix est dans l’impasse, les négociations sont à l’arrêt, les tensions sont maximum », a constaté à la séance des questions, le Ministre des affaires étrangères. So what ! Je doute que cette résolution puisse changer la donne et je m’interroge sur les conséquences concrètes de ce vote à l’Assemblée nationale. Résultat du vote. Sur 577 députés, 506 ont pris part au vote. 339 pour la résolution. 151 contre. 16 abstentions.