Lutte contre la fraude : 1 pas en avant, 2 pas en arrière
Publié le 28 mai 2015 dansLe Ministre du Travail n’est plus à un acte contradictoire près dans le cadre de la discussion sur la loi « dialogue social ». Un « amendement présenté par le Gouvernement » après l’article 23 quater, a été déposé mardi en urgence puis retiré… toujours en urgence, avant l’examen en séance cette semaine ! Cet amendement visait pourtant à permettre aux conseillers de Pôle emploi chargés de la prévention des fraudes, d’accéder à des pièces utiles pour contrôler la sincérité et l’exactitude des déclarations des demandeurs d’emplois peu scrupuleux (comptes bancaires, fournisseurs d’énergie, opérateurs de téléphonie…). Alors que l’amendement avait été adopté, l’énigme demeure. Pour quelles raisons et à la demande de qui le Ministre du travail qui esquive, a retiré l’amendement ? Cet épisode est révélateur de l’absence de détermination et du manque de courage de ce gouvernement. La fraude aux indemnités du chômage est une réalité puisque chaque année Pôle emploi parvient à récupérer une centaine de millions d’euros indus. Les moyens alloués à la lutte contre la fraude sont nécessaires par respect pour les demandeurs d’emploi qui recherchent activement du travail et perçoivent des prestations légitimes. C’est la définition même de l’équité. Alors les questions de l’Ump sont claires. Qui dirige dans notre pays ? Quel est le cap ? Où se situe la majorité parlementaire ? A quelques jours du congrès du PS, la fébrilité est perceptible…