Elevage : état d’urgence
Publié le 14 juillet 2015 dansCe matin, jour de « fête nationale », j’ai reçu un courriel d’une agricultrice de ma circonscription. Il fait froid dans le dos. « .Que fait le gouvernement pour sauver l’agriculture ? On entend parler que de la Grèce. Et la France qui va mal, on en fait quoi ? On nourrit les Français et on ne vit pas de notre métier. Tous les mois, on perd 3000 € ; ça ne peut plus durer. On nous paie le lait au même prix qu’il y a 30 ans ; par contre les charges, elles, n’ont pas baissé. On n’a jamais vu cela ; plus de 25000 € pas payés. Où va t on encore s’enfoncer et les fournisseurs qui vous menacent de tribunal. Où est l’égalité des chances. Les enfants, on ne sait même pas si on va pouvoir continuer à leurs payer des études. Quand on voit ceux qui ont droit à tout et qui ne travaillent pas ; c’est pas normal. Nous qui travaillons sans compter nos heures, on perd de l’argent ! C’est le monde à l’envers ; on ne peut même pas se soigner. C’est fou ! Il est grand temps que le gouvernement bouge car je crois que les suicides ça va y aller ; quand on ne voit plus d’issue, c’est l’inévitable. Quand on voit toute les personnes que l’on fait travailler, qui se font de l’argent sur notre dos : c’est inadmissible. Quand on voit certains salaires et les 13 et 14 ème mois, il y a malaise. Quand personnellement, on ne prélève que 1200 € mois pour 6 et la dessus on a des emprunt, comment fait on ? J’espère que la haut ça va bouger, sinon c’est la mort de l’agriculture française ; mais en fait c’est peut être ce qu’ils veulent »… A se demander en effet. Pas un mot du Président de la République sur le désarroi des agriculteurs dans son interview du 14 juillet. Le déni est mauvais conseiller. La tension risque de ne pas retomber.
et … vous préconisez quelle mesure d’urgence pour répondre à cette agricultrice ?