Ce que décret a fait, décret peut défaire

Un ministre de l’Education (aujourd’hui à l’abri à Bruxelles comme député européen !…) a décidé unilatéralement de modifier les rythmes scolaires, d’instaurer la semaine des 4 jours et demi et de créer les TAP : temps d’activités périscolaires. Ce fut le funeste décret Peillon. Les conséquences ne se sont pas fait attendre en terme de difficultés logistiques, humaines et financières pour les communes, les chefs d’établissements, les enseignants et les familles, sans parler de ceux que cette « réforme » est censée servir : les enfants ! Pour faire taire les élus, le gouvernement a décidé de créer un fond de soutien aux activités périscolaires, qui s’avère totalement insuffisant à couvrir le coût de fonctionnement de ces activités. Résultat : les inégalités augmentent entre les communes qui ont les moyens et celles qui ne les ont pas. Toujours pour faire taire les élus qui décidément ne parvenaient pas à organiser les activités de façon satisfaisante, le Ministre de l’Education (enfij le successeur…), a autorisé le regroupement des activités sur une seule demi journée. Ce fut le décret Hamon pris en 2014. Un an plus tard, un nouveau décret a dû être pris pour confirmer le bénéfice du fond de soutien aux communes et écoles ayant opté pour cette solution. Ce fut le décret du 17 août 2015,… qui exclut les établissements privés sous contrat ! Or, le ministère avait promis une parfaite égalité de traitement entre l’enseignement public et l’enseignement privé. J’ai donc posé une question écrite à la Ministre de l’Education, publiée au Journal officiel le 29 septembre dernier . Une réunion a eu lieu ce lundi avec le Dasen et les maires concernées, une 20aine dans mon département l’Ille-et-Vilaine. Une voie d’issue est recherchée, avec des propositions bien compliquées. Ce serait tellement plus simple de rerédiger un décret qui inclut les établissements privés sous contrat ! Mais le gouvernement en a-t-il la volonté ?