Conférence sociale : énième grand-messe pour rien
Publié le 19 octobre 2015 dansDès son discours introductif, le Président de la République a fermé la porte à toute réforme. Durée du travail, smic, contrat de travail, : il ne touche à rien. Avec plus de 3,5 millions de chômeurs inscrits en catégorie A et près de 6 millions toutes catégories confondues, avec 330000 offres d’emplois non pourvues, surtout que rien ne change ! A quoi bon se réunir alors ? Ah si ! Pour bavarder sur la Cop21 (quelles créations d’emplois ?), le compte personnel d’activité (ce n’est pas le compte qui crée l’activité), le numérique (comment seront gérés les destructions d’emplois). Le dialogue social est à bout de souffle, mais là encore, le gouvernement est dans le déni. Sur le chômage, l’autosatisfaction et le conservatisme sont bien mauvais conseillers. Ce n’est certainement pas cette 4ème conférence sociale du quinquennat qui calmera la colère et l’angoisse des agriculteurs, des ouvriers, des employés et des chefs d’entreprises qui ne croient plus en la parole de l’Etat. La gauche est incapable de nous sortir durablement de la crise. Le Front national partage les solutions… du Front de gauche. Seuls les Républicains ont pris la mesure des enjeux et proposent. Le Groupe à l’Assemblée nationale a défendu une proposition de loi visant à lever les freins au développement économique : nous souhaitions alléger les contraintes pesant sur les entreprises (compte pénibilité, durée minimale du temps de travail de 24h …) et favoriser l’emploi des jeunes (par la suppression des restrictions en matière d’apprentissage, la suppression du plafonnement du nombre de stagiaires dans les entreprises) : autant de propositions rejetées par la majorité gouvernementale qui a même refusé tout débat. Sous la responsabilité d’Eric Woerth, délégué général au projet, nous avons travaillé pendant des semaines sur ce que devrait être une réforme utile du code du travail. Nous avons produit un document. Notre réunion de restitution en présence du Président de notre famille politique a eu lieu le 30 septembre. Les adhérents se sont exprimés. 92,85 % pensent qu’il faut recentrer le code du travail sur les fondamentaux et renvoyer à l’entreprise l’essentiel du dialogue social. 95,7 % pensent qu’en cas de blocage et d’échec de la négociation, il faut permettre au chef d’entreprise d’organiser un référendum. Chaque Français peut désormais s’exprimer sur notre plate forme de contributions en se connectant sur le site www.republicains.fr. Car tous ont bien compris qu’il n’y a plus rien à attendre de Monsieur Hollande…