L’interview in extenso
Publié le 23 décembre 2015 dansL’hebdomadaire Le Journal m’a interviewée pour son édition du 18 décembre. Mes réponses in extenso.
LJ : Votre sentiment après cette nomination ?
Une responsabilité qui m’oblige.
LJ : Comment l’avez-vous appris ?
Par un appel du Président juste avant le Bureau du Groupe à l’Assemblée nationale, à 10:30.
LJ : Vous y attendiez-vous ?
Non.
LJ : En quoi consiste le poste de vice-présidente de LR ?
2016 est une année décisive. Fin janvier, nous avons à renouveler les instances départementales des Républicains : comités de circonscription, délégués de circonscription, conseillers nationaux et Présidents. Nous devons poursuivre le travail entrepris sur le projet. Nous avons d’ores et déjà débattu sur l’immigration, le code du travail, la sécurité et la justice. Nous allons poursuivre sur l’économie, la fiscalité, l’éducation, la santé,… Et puis nous avons à organiser les primaires qui, je l’espère, motiveront les électeurs ne se reconnaissant ni dans l’offre du PS, ni dans celle du FN.
LJ : Vous voilà désormais en première ligne… avec tous les risques que cela comporte. Cela vous fait-il peur ?
S’engager en politique, c’est s’exposer. Je connais les risques mais j’ai envie de convaincre et surtout d’agir. Le soutien de ma famille et de mes amis est précieux. Je les préserve au maximum.
LJ : Vous êtes, à la base, Filloniste. En devenant vice-présidente des Républicains, êtes vous devenue Sarkozyste ?
Je sers avant tout mon territoire et ma famille politique. Chacun connait ma proximité avec François Fillon. Je considère que les Républicains restent la seule formation politique lucide, capable d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des Français : le chômage, le pouvoir d’achat, la sécurité… Les Républicains, c’est en soit le rappel de notre devise républicaine : liberté, égalité, fraternité. A nous d’apporter la preuve que nous l’incarnons par nos discours mais surtout par nos actes et nos résultats.
LJ : Etes vous totalement en accord avec Nicolas Sarkozy, notamment sur la question du Ni Ni, contrairement à NKM ?
Sur 65 membres du Bureau politique le lendemain du 1er tour, 63 ont voté pour le ni fusion, ni retrait (dont Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire..). Seuls 2 membres ont voté contre. Les médias n’ont parlé que de ceux là. NKM n’est pas exclue des Républicains. Elle reste membre du Bureau politique et de la commission nationale d’investiture. Elle représente une sensibilité. Nous avons vocation à rassembler. Nous avons besoin de tous les talents, unis dans la diversité.
LJ : Xavier Bertrand a démissionné de ses autres mandats pour ne conserver que celui de Président de Région. Est ce un exemple à suivre ?
J’ai beaucoup d’estime pour Xavier Bertrand. C’est lui qui m’a confié mes premières responsabilités à l’Ump en me nommant secrétaire nationale au logement en 2008. C’est un élu compétent, sincère, déterminé. Il a mené une campagne difficile dans un contexte si particulier. Il avait annoncé qu’il se consacrerai à la Région Nord Pas de Calais Picardie. Il fait ce qu’il a dit. C’est ce qui est attendu des responsables politiques.
LJ : Les Républicaines doivent-ils avancer la date des Primaires ?
Le débat a lieu. C’est lourd à organiser : 10 000 bureaux de vote pour des primaires ouvertes à tous les Français qui partagent les valeurs de la droite et du centre, souhaitent choisir notre candidat à l’élection présidentielles et ainsi éviter un 21 avril à l’envers. La date de novembre semble faire consensus à ce stade.
LJ : Prendrez-vous la présidence des Républicains en Ille-et-Vilaine début 2016 ?
Dominique de Legge qui n’a pas ménagé sa peine pendant 6 ans ayant décidé de ne pas se représenter, je suis candidate pour l’Ille-et-Vilaine et dois pour cela me faire parrainer par 5% des adhérents à jour de cotisation au 31 décembre. Si je suis élue, ce sera avec une équipe, un projet, une méthode et un esprit d’ouverture. Compte tenu du résultat des élections régionales, nous avons du travail !
LJ : Comment allez-vous gérer votre emploi du temps entre Paris et Vitré ?
Comme depuis juin 2012. 3 jours à Paris, 4 dans ma circonscription et en Ille-et-Vilaine, avec mon heure de squash hebdomadaire !
LJ : Les citoyens de la 5e circonscription pourraient craindre que vous ne les abandonniez. Que diriez vous pour les rassurer ?
De ne pas croire ceux qui veulent accréditer cette thèse ! Je sais à qui je dois d’être députée de la 5ème circonscription. C’est auprès d’eux que je puise l’énergie nécessaire à mes responsabilités. Je leur reste fidèle.
Lors de l’élection directe. Le Callenec à la députation je lui avait écris que ce n’était qu’un début dans sa carrière et que si elle restait fidèle à ses idées un avenir prometteur se pointait a l’horizon , je constate qu’elle a tenu et tient ses engagements , elle sait que je n’appartient à aucun parti si ce ne sont que les valeurs humaines . Félicitations et bonne année 2016.