Etat d’urgence ? L’agriculture aussi
Publié le 12 janvier 2016 dansLa période de vœux bat son plein dans les communes. Dans ma circonscription, l’agriculture pèse lourd en matière d’emplois directs et induits dans l’agro-alimentaire. Je continue à être interpellée par des agriculteurs qui se sentent totalement abandonnés par les pouvoirs publics et fustigent l’inaction gouvernementale et régionale. A l’Assemblée nationale, nous soutenons les (trop rares) dispositions qui vont dans le bon sens et nous maintenons la pression sur le Ministre de l’Agriculture, sans succès puisqu’il nous fait bien sentir que nous sommes dans l’opposition ! Comme tous les chefs d’entreprises, les agriculteurs réclament moins de charges, moins de réglementation, plus de lisibilité sur les prix, un équilibre des relations avec les industriels et la grande distribution, la lutte contre les distorsions de concurrence au niveau européen, l’arrêt de la surtransposition des directives, tout comme la fin de l’embargo russe. Relever ces défis nécessite d’accepter de voir la réalité en face et impose un investissement à temps plein ; d’abord du Ministre de l’agriculture pour trouver les solutions à la crise avec l’ensemble des acteurs et tenter de convaincre de l’urgence ses collègues les Ministres des finances et de l’écologie ; mais aussi du nouveau Vice-président du Conseil régional en charge de l’Agriculture qui sera jugé à sa capacité à relayer résolument et efficacement les revendications des agriculteurs bretons. Force est de constater que la Bretagne agricole poursuit son déclin, que le mouvement s’accélère et que l’impuissance publique désole. Que font ceux qui sont en capacité de décider ?
le vice président du CR étant de la FNSEA, il devrait aller dans votre sens