Agriculture : qui décide ? qui agit ?
Publié le 14 février 2016 dansMercredi 3 février, je participais activement à la convention les Républicains sur l’agriculture et la ruralité. Nous avons fait des propositions. Le lendemain, je m’apprêtais à prendre la parole au cours du débat sur la proposition de loi des sénateurs les Républicains et Udi pour relayer un certain nombre de demandes des agriculteurs, mais une motion de rejet du groupe PS a coupé court à toute discussion. Ce lundi, je recevais des agriculteurs de ma circonscription, qui venaient eux aussi avec des propositions. Jeudi, j’allais avec mes collègues élus, sénateur, maires, conseillers municipaux ou conseillers départementaux, à la rencontre des agriculteurs à Argentré du Plessis pour constater leur angoisse légitime et écouter leurs attentes. Ils ont des solutions concrètes pour faire face à la baisse de leurs revenus. Pourquoi ne sont ils pas entendus ?
Vendredi, je visitais une exploitation agricole à Piré-sur-Seiche et nous avions un débat direct et franc avec quelques agriculteurs locaux sur les solutions à très court ou plus long terme. Les questions auxquelles je cherche réponse, tant il y a urgence car la crise commence à faire des victimes, c’est où se prennent les décisions, qui a l’autorité pour les prendre, quel est le calendrier des actions concrètes. Agriculteurs, industriels de l’agro alimentaire, distributeurs, consommateurs, chacun a ses contraintes mais tous ont destin lié ; les banques, les services de protection sociale, les centres de gestion ou de contrôle,… sont aussi concernés, sans compter les pouvoirs publics bien sûr : Conseil régional de Bretagne et gouvernement notamment.
Le Ministre de l’agriculture dit que l’Etat ne peut pas tout mais il ne peut pas rien non plus ! Quid de la surtransposition des normes et du niveau des charges qui pèsent sur les exploitants agricoles ? Il nous parle d’un mémorendum mais quel est son contenu ?
Ce lundi 15 février, Monsieur Le Foll fera le déplacement à Bruxelles. Que demandera-t-il ? Qu’obtiendra-t-il ? Les 18 et 19 février, le Conseil européen se réunit : le Président de la France évoquera-t-il l’agriculture et le besoin d’harmonisation fiscale, sociale et environnementale ? Il a avec lui le courrier que lui a adressé la délégation française du groupe PPE. Il n’a plus qu’à s’en saisir.