Jugeons aux actes
Publié le 07 mai 2017 dansAu soir du 1er tour, j’indiquais « fidèle à mes convictions humanistes et aux valeurs républicaines, totalement étrangère aux idées de l’extrême droite, je ferai mon devoir le 7 mai et voterai en conscience ». Ce que j’ai fait. Emmanuel Macron est donc le nouveau Président de la République. Il ne devra pas oublier qu’il a été élu avec les voix de celles et ceux qui voulaient juste « barrer la route » à l’autre finaliste. Il devra se rappeler qu’il a été choisi avec une participation de 2è tour historiquement basse et un nombre de bulletins blancs et nuls élevé comme jamais. En somme, il devra admettre que son élection ne vaut pleine adhésion ni à sa personne, ni à son programme et que la défiance demeure. Il aura choisi de ne « rien dire avant », ce qui ne manque pas d’inquiéter une majorité de Français sur le « faire après ». Or, «on ne sort de l’ambiguité qu’à son détriment». Qui sera son premier ministre, comment sera composé son gouvernement, quel sera le calendrier de mise en œuvre de ses annonces qui ont pour le moins varié au fil de la campagne ? Pour ma part, je continuerai à m’impliquer au niveau des responsabilités qui sont les miennes et le jugerai à ses actes.
Comme on ne sait pas ce qu’Emmanuel Macron va faire de cette victoire, il est indispensable de ne pas lui signer un chèque en blanc. Une opposition forte et constructive sera un indispensable garde-fou.