Chômage : l’humilité reste de mise

Avec 3,3 millions de chômeurs, un taux de chômage de 10,5 % au deuxième trimestre 2013 et près de 25 % des jeunes au chômage, l’autosatisfaction du Ministre Michel SAPIN apparait déplacée. Comment peut-on se féliciter d’un ralentissement dans la hausse ? Certes il y a des signes encourageants de reprise, notamment  pour les entreprises qui exportent et qui innovent. En revanche, le moral des artisans (notamment dans le bâtiment), des commerçants, des TPE et PME reste en berne : dans les bassins d’emploi, chaque jour apporte son lot de redressements ou liquidations judiciaires, de demandes de chômage partiel voire  de licenciements individuels ou collectifs. Pour créer durablement de l’emploi, il faut plus de 1,5 % de taux de croissance ; or aujourd’hui elle est quasi nulle. Ce que nous demandent les entreprises qui créent les emplois, c’est la baisse du coût du travail, l’arrêt des excès de réglementation et la mise en œuvre de la flexisécurité à la Française. En matière de lutte contre le chômage, l’humilité  reste de mise…