Déni de démocratie à l’Assemblée nationale
Publié le 01 juillet 2014 dansHier, nous examinions en séance le projet de budget rectificatif de la sécurité sociale. Alors que l’Ump s’apprêtait à voter avec le PS l’article 1 du texte qui instaure une baisse des charges pesant sur les salaires pour redonner du pouvoir d’achat aux salariés, le ministre du budget à annoncé de façon autoritaire, qu’il n’y aurait pas de vote, ni sur les amendements, ni sur les articles, « jusqu’à nouvel ordre » ! Pourquoi cette peur panique du vote ? Parce que les « frondeurs » et les écologistes ont déposé un amendement additionnel à l’article 1 visant à fusionner la CSG et l’impôt sur le revenu. Or, le gouvernement n’en veut pas. Et ne souhaite surtout pas que les partisans de l’engagement 14 du candidat Hollande se comptent. L’épisode pourrait se reproduire ce mardi puisque la majorité n’est pas unanime sur la non revalorisation des retraites pour 6,5 millions de retraités et le gel de prestations qui risquent une fois de plus de pénaliser les classes moyennes ; dispositifs auxquels l’UMP s’oppose également mais qui laisse totalement insensible la Ministre des affaires sociales. Quand le PS craint de perdre les élections, il les reporte ou tripatouille le scrutin. Quand il tremble d’être mis en minorité par sa propre majorité, il supprime le vote. Plus c’est gros, plus çà passe !