François Hollande : l’impuissance est en marche
Publié le 19 avril 2015 dansAu terme de 2 heures d’échanges avec François Hollande sur le plateau de « Supplément » sur Canal+, il y a fort à parier qu’il n’aura pas convaincu les 80% de Français mécontents, à tout le moins ceux qui auront fait l’effort de le regarder et l’écouter. Le Président « Y’a qu’à faut qu’on » aura une nouvelle fois manié la méthode Coué et pratiqué l’esquive avec ce qu’il est de mise d’appeler « humour », mais qui ne fait plus rire que lui-même ou ses inféodés. Une fois de plus, il n’aura pas convaincu sur un bilan qu’il s’est bien gardé de rappeler : « supplément » de chômage et de pauvreté, d’impôts et taxes, de dépenses publiques et de dettes, de défaillances d’entreprises, de délinquance, d’immigration illégale. A la question posée sur un changement souhaitable de politique pour enfin obtenir des résultats, celui qui n’a toujours pas ajusté le costume à la fonction et pas entendu le message de colère adressé par les Français à 4 reprises (municipales, européennes, sénatoriales et départementales), répond invariablement : « je garde le cap ». Les spectateurs auraient apprécié des mesures puissantes pour lutter contre le chômage ; en citant la loi Macron dont il a dit lui-même qu’elle n’était pas la loi du siècle, la loi sur le dialogue social, la fusion de la PPE et du Rsa activité ou encore le soutien à l’apprentissage que son gouvernement s’est employé à « casser » depuis 3 ans, il ne se sera même pas convaincu lui-même. « Qu’il se bouge !» a lancé une déçue qui avait voté François Hollande en 2012 et fustige le décalage entre le discours et les actes concrets comme l’absence de résultats. Cela n’aura d’ailleurs pas échappé aux lycéens parfaitement lucides et à raison sceptiques quant aux promesses de Monsieur Hollande vis-à-vis de la jeunesse. « Personne ne m’a obligé à être Président de la République » a-t-il avoué au cours de l’émission. Personne ne lui demande de rester.