Logement des jeunes : où est passée l’ambition ?

En janvier 2013, devant le Conseil économique, social et environnemental qui présentait ses pistes pour favoriser le logement des jeunes, Cécile Duflot, Ministre du Logement, annonçait son plan : création de 8.000 logements étudiants chaque année et de nouvelles résidences avec services dans les foyers de jeunes travailleurs et les résidences sociales.
Où en sommes nous 8 mois plus tard à la veille de la rentrée étudiante ? Parmi les promesses, il y avait aussi le développement de l’intermédiation locative, de la colocation ou de la garantie des risques locatifs dont nous débattrons au Parlement  dans le cadre de la loi « grande » ALUR… qui a tant tardé à venir devant la représentation nationale. Madame Duflot nous annonçait également la construction en coeur de ville des « meublés-colocation » destinés prioritairement aux jeunes salariés, la prise en compte de l’accès au logement des apprentis et jeunes en alternance. Quelles avancées concrètes alors que les formations reprennent dans quelques jours ?
Enfin, la volonté semblait exister de réformer le mode d’attribution des logements sociaux, au bénéfice des jeunes, qui par définition, devraient avoir priorité sur d’autres, à considérer leurs faibles ressources. Le rapport remis à la ministre en mai dernier aurait il été enterré ? En attendant la traduction dans les faits de toutes ces annonces (si possible avant 2025…), les jeunes à la recherche d’un logement apprécient certainement l’annonce par la ministre de l’enseignement supérieure de la création d’une caution locative étudiante qui devrait concerner 1500 à 2000 étudiants sur les plus de 2 millions d’étudiants dans notre pays. No comment…