Loi dialogue social. Ni dialogue, ni emploi
Publié le 09 juillet 2015 dansL’examen de la loi dite « dialogue social et emploi » s’est achevée dans cette nuit de mercredi à jeudi. Il est à craindre qu’elle rejoigne la longue liste des textes qui depuis l’arrivée aux responsabilités de François Hollande ne se seront donnés aucune chance d’inverser la courbe du chômage. Ce ne sont ni la création des commissions paritaires régionales (10 salariés par région censés « représenter » les 4,6 millions de salariés des entreprises de moins de 11 !), ni les maigres évolutions consenties sur le compte pénibilité (qui va coûter très cher aux entreprises de production : agro alimentaire, métallurgie, bâtiment…), ni la création du compte personnel d’activité (que le Ministre du Travail est bien en peine de définir concrètement) qui seront de nature à soutenir l’emploi dans notre pays. A l’origine, ce projet de loi était supposé s’attaquer aux freins à l’embauche que sont les seuils sociaux qui allongent exagérément la liste des obligations sociales et fiscales lorsqu’ils sont franchis. Le texte n’aura pas cette vertu. De même qu’il n’aura pas osé s’attaquer aux rigidités du code du travail qui régit les relations dans l’entreprise. Attachés au dialogue social, au plus près des réalités vécues, les Républicains se montrent favorables à l’énoncé de droits et devoirs fondamentaux pour les salariés et les employeurs, le reste devant être renvoyé à la négociation dans les entreprises, voire les branches. Quel code du travail pour revaloriser le travail et favoriser l’emploi ? C’est la question à laquelle les Républicains consacrent de nombreuses rencontres qui alimentent utilement la rédaction du projet de notre famille politique qui sera largement débattu dans les mois qui viennent. Vos propositions sont les bienvenues !