Où va la droite ?
Publié le 18 juillet 2017 dansLes « affaires », orchestrées pour les uns, rédhibitoires pour les autres, auront privé le candidat de la Droite et du centre d’une qualification au 2è tour de la présidentielle 2017. L’élection de plus de 300 députés En Marche ! à qui le porte-parole du gouvernement rappelle à l’envie qu’ils ne doivent leur place qu’au Président de la République, aura réduit de moitié le nombre de députés les Républicains à l’Assemblée nationale en comparaison de la « promotion 2012 ». Pour les partis de gouvernement qui avaient organisé des primaires, l’heure est à « l’inventaire » et à la « reconstruction ». S’agissant des Républicains, le travail a commencé dès le lendemain des élections législatives, avec les « Ateliers de la Refondation » du 5 juillet, au cours duquel les adhérents étaient amenés à répondre à 2 questions : quelles sont les raisons de notre échec ? Quels défis la droite doit-elle relever pour retrouver la confiance des Français ? La réflexion devra se poursuive sur la réaffirmation des valeurs que nous avons en partage, la définition de notre ambition pour la France dans l’Europe, la construction de notre projet de société. Des chartes des valeurs, nous en avons adoptées depuis la création de l’Ump en 2002. Des projets de gouvernements, nous en avons votés pour chaque échéance électorale, européenne, nationale ou locale. Un nom « prometteur», nous l’avons choisi avec « les Républicains », en réinvestissant notre devise « liberté-égalité-fraternité ». Notre famille politique n’est pas née ex nihilo. Elle a d’abord une histoire. Elle a aussi ses « figures » gaullistes, libérales, démocrates chrétiennes. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ; et pour prospérer, il convient de ne pas reproduire ses erreurs et ne pas se laisser caricaturer par la bien pensance qui ne voudrait voir « qu’une seule tête et deux oreilles ». Le marketing a fait beaucoup de tort à la sincérité des convictions des femmes et des hommes politiques… (enfin, de certaines et certains d’entre eux, car l’engagement de la grande majorité est heureusement utile et sincère)… La communication à outrance et les « médias en continu » ont fait le reste. Chacun a sa part de responsabilité dans la crise de confiance envers les « élites » qui dirigent le pays. Il serait salvateur que chacun le reconnaisse et modifie ses pratiques. Le 7 mai, l’actuel Président de la République a séduit 43,63 % des électeurs inscrits et les abstentionnistes, bulletins blancs ou nuls ont représenté plus d’un tiers du collège électoral. La volonté de voir notre pays sortir de l’ornière est palpable et réel mais le scepticisme règne encore sur notre capacité collective à retrouver le chemin du bon sens et des résultats concrets, avec et pour les Français. Pour la droite française, « républicaine », il convient désormais de réinterroger ses « fondamentaux » et de répondre à la question de savoir ce qui, pour elle, « fait Nation ». Au-delà du fond, la méthode, la forme et le « casting » sont de la plus haute importance. L’élection du Président des Républicains et de la nouvelle équipe dirigeante a été fixée aux 10 et 17 décembre, avec un double objectif : clarté et rassemblement. La vocation initiale d’un parti politique est triple : animer le débat d’idées, détecter les « talents », participer aux élections, pour, si possible, les gagner ! La « reconquête » passera par l’incarnation d’une droite « par l’exemple », y compris en Bretagne.