Oui à l’Unité nationale, mais…

Le Président de l’Assemblée nationale ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé. Malgré les victimes et les familles endeuillées, malgré l’enquête qui se poursuit sur les auteurs des attentats barbares commandités par l’Etat islamique sur le sol français, malgré l’annonce de l’urgence d’un changement radical de politique étrangère et de sécurité intérieure, tout se passe à l’Assemblée nationale, comme si de rien était. L’ordre du jour est à peine modifié, si ce n’est pour faire une petite place jeudi matin à un vote heureusement acquis sur la reconduction de l’Etat d’urgence. L’examen de la loi santé ne sera pas reporté, cette loi dont chacun sait qu’elle fait l’objet de critiques répétées de la part des professionnels de santé eux-mêmes. Le Premier ministre appelle à l’unité nationale. il prétend écouter l’opposition. Malgré les demandes de notre Président de groupe Christian Jacob, malgré la question d’actualité à la Ministre de la santé posée par mon collègue député du Loiret Jean-Pierre Door, aucun infléchissement. Par cette attitude, n’est ce pas le gouvernement qui risque de rompre l’Unité nationale ?