Rembourser et clore « l’incident »
Publié le 21 juillet 2015 dans« Mandat spécial » pour un déplacement de Monsieur Pichot à Rabat : suite… Dans le quotidien régional d’hier, le Président du groupe PS au Conseil départemental affirme que les règles auraient été « respectées ». Prétendre que nous sommes contre la formation des élus : pas très honnête. Tenter de ramener la polémique au plan national : fallacieux quand chacun a souvenir de l’escapade de Monsieur Valls à Berlin, sur le dos du contribuable.
Rappelons simplement les faits :
– Les organismes qui dispensent des formations aux élus doivent être agréés, ce qui n’est pas le cas d’Aspen France, branche française d’un think tank américain, organisateur d’un séminaire annuel de « développement du leadership » intitulé « Les Leaders Politiques d’Avenir », qui n’a donc rien à voir avec les fonctions de Vice président en charge de l’égalité des chances au Conseil départemental.
– Franck Pichot a pourtant demandé à ce que ses frais de transports soient pris en charge au titre des « mandats spéciaux » par le Département d’Ille et Vilaine. Idem pour le déplacement à Bruxelles, dans le même cadre : plus de 300 euros. Donc au total 1000 euros !
– Les « mandats spéciaux », de l’aveu même du Président, corroborant la définition du Conseil d’Etat, ne peuvent être utilisés que « dans l’intérêt des affaires départementales »… Ce qui n’est absolument pas le cas en l’espèce ! Mandat spécial, rubrique « technologies » (!), la volonté de faire passer la note en catimini est manifeste !
– Comme quoi la majorité n’est pas très à l’aise : Monsieur Pichot, « pris le doigt dans le pot de confiture », a sous entendu lundi qu’il pourrait évoluer et le Président a retiré ce point de l’ordre du jour.
Ce ne serait pas la somme qui est en jeu ? « Minime » selon ceux qui souhaitent se dédouaner, « significative » pour ceux qui par exemple ne partiront pas en vacances cet été. Alors si ! La somme est en jeu, quand chacun sait la situation financière des collectivités. Et c’est aussi une question de principe, d’éthique (Monsieur Pichot est Vice président à l’égalité des chances !). Encore une fois, ce n’est pas aux contribuables d’Ille-et-Vilaine de payer. Tous les politiques pâtissent malheureusement de ces abus. Monsieur Pichot serait bien inspiré de rembourser au plus vite, de lui-même, pour clore « l’incident ».
Bonjour Madame la Députée. Si ce « vice-président à l’égalité des chances » fait passer ses méthodes personnelles à son auditoire, il ne faut pas s’étonner de l’augmentation de la délinquance dans notre département, les chiens ne choisissant généralement pas leurs disciples parmi les chats ! D’autre part, je pensais naïvement que le » développement du leadership » d’un homme politique, quel qu’il soit, devait être pris en charge par lui-même, à l’extrême rigueur par son parti; mais en aucun cas par la collectivité, surtout quand il est grassement rémunéré par cette même collectivité. Nous sommes bien dans la même spirale que le sinistre Cahuzac et de l’éphémère secrétaire d’état socialiste de l’an dernier qui fraudait allègrement le fisc et donc les électeurs. Alors, appelons un chat un chat et ce monsieur Pichot un VOLEUR puisqu’il s’est attribué personnellement de l’argent indue en se servant de son statut, ce qui constitue une circonstance aggravante. S’il avait eu une once d’honneur, il aurait déjà démissionné … Pour lui, 1000 Euros ce ne serait rien? Alors pourquoi les vole-t-il s’il s’estime suffisamment riche pour cracher dessus ? Heureusement qu’il n’est qu’un obscur vice président de Conseil Départemental (à petit budget), car s’il était ministre des finances de l’Etat Français, ce ne sont pas 1 000 euros qu’il aurait volé avec une conscience aussi élastique, mais des centaines de milliers, voire des millions d’euros … Il n’y a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin et de ne pas continuer à détrousser les Français, surtout les plus pauvres ! Le plus navrant dans tout cela, c’est que nombre de Français, parmi les plus humbles, les plus pauvres et démunis, sont encore persuadés que les hommes politiques socialistes, ou de gauche en général, seraient forcément honnêtes du fait même de leur appellation et qu’il ne pourrait pas se trouver parmi eux ni profiteurs, ni malhonnêtes, ni magouilleurs, ni voleurs. Pourtant il n’y a guère de semaines où de nouvelles turpitudes d’élus socialistes ne s’étalent au grand jour.
P. S. Lorsque j’ai écrit mon commentaire ci-dessus, je n’avais pas lu votre article suivant, précisant que le président du Conseil Départemental soutenait son vice-président et avait détourné le rapport. Voilà qui apporte à cette affaire une dimension autrement plus grave. Nous sommes en présence d’une authentique « Association de malfaiteurs » avec un Président de Conseil Départemental, dans l’exercice de ses fonctions, se livrant à une réelle complicité de vol aggravé. A qui ces gens ont-ils pris cet argent ? À des gens demandeurs déboutés ( car pas de budget) de la solidarité départementale tels que : handicapés, personnes âgées en situation précaire, familles mono-parentales en détresse, ou à des jeunes étudiants sans ressources, c’est-à dire à des administrés pour qui 1 000 EUROS constituent une somme énorme selon qu’ils en disposent ou, au contraire, recherchent désespérément cette somme pour simplement SURVIVRE. J’ai honte de découvrir de tels RAPACES à la direction de MON département que j’aime tant ! Oui, il est urgent de donner un grand coup de pied dans la fourmilière et de renvoyer tous ces malfaisants chez eux ou, mieux, en cellule.