Syrie : condamner fermement, agir avec discernement
Publié le 04 septembre 2013 dansCet après-midi à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre s’est exprimé 20 minutes sur la Syrie. Puis chaque Président des 6 groupes parlementaires a exposé ses arguments pendant 10 minutes. C’était un débat sans vote. Avec les Députés UMP, nous avons rappelé notre opposition à une intervention précipitée et isolée de la France en Syrie. Pour envisager l’hypothèse d’une intervention comme l’a sous entendu le Premier Ministre, même ciblée, des conditions devraient être réunies, qui ne le sont absolument pas aujourd’hui : que le rapport de l’ONU sur l’utilisation d’armes chimiques soit effectivement rendu public, qu’une coalition de pays décide d’intervenir avec un mandat clair de l’ONU, que l’on s’assure des conséquences de l’intervention et de « l’après intervention »…
Le Président de la République ne doit à aucun moment confondre vitesse et précipitation, surtout s’agissant d’une région du monde aussi instable. L’opinion publique est légitimement inquiète et se déclare très majoritairement défavorable à un engagement militaire. Nous réitérons notre demande d’un vote du Parlement, comme cela a été le cas en Grande-Bretagne et le sera le 9 septembre aux Etats-Unis.Toutes les voies diplomatiques et politiques doivent être explorées.