Une session « extraordinaire »

L’assemblée départementale se réunissait aujourd’hui pour débattre de la nouvelle carte cantonale et « expédier les affaires courantes ». Etrangement, depuis que les Socialistes sont au pouvoir au niveau national, qu’il ne lui est plus possible de faire le procès de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Fillon à chaque début de session, que les signaux économiques et sociaux sont au rouge et que la cote de popularité de son champion Hollande est au plus bas (mais peut encore descendre…), le Président du Conseil général est moins disert… au point de supprimer purement et simplement les discours de session… A croire que les affaires départementales ne présentent pas d’intérêt. Et pourtant des décisions sont prises au niveau national qui ont des conséquences sur le Conseil général. C’est pourquoi j’ai dû poser toute une série de questions d’actualité sur le plan autisme, le RSA, les emplois d’avenir, la baisse des dotations de l’Etat,… qui entrent complètement dans nos champs de compétence mais sur lesquels la majorité socialiste est bien silencieuse. Puis est venu le temps du débat sur la carte des cantons, version rue de Solferino. Malgré nos demandes réitérées, le Président du Conseil général n’a pas accepté de reporter le débat, se privant d’interroger les maires, présidents d’EPCI,… à qui mon groupe de l’Union de la droite et du centre avait à l’inverse cru utile de demander leur avis. Il n’avait pas non plus jugé opportun de s’assurer de la disponibilité du Préfet ce jeudi. Ca sentait le passage en force. Ca s’est révélé être une épreuve pour les conseillers généraux de la majorité, loin d’être d’accord entre eux ! Une grande confusion a régné tout au long du pseudo débat… dont malheureusement nous connaissions l’issue. Les élus de la majorité ont voté « pour », comme un seul homme. Nous avons voté « contre » cette nouvelle organisation très « politique politicienne »…